‘Cape cool !’
Le Cap, ça se mérite… Venant de Durban, c’est 27h de bus pour nous ! Mais la longueur du trajet est vite oubliée quand on arrive ; la ville et la péninsule du Cap valent définitivement le détour ! Pour un aperçu, rendez-vous dans le menu de gauche où un nouvel album photo vous attend. La plupart des photos sont assorties d’un commentaire plus ou moins explicatif…
En quelques mots :
- Cape Town : la ville fait rêver même les Sud-Africains. Les yeux s’illuminent quand on parle du Cap, un sourire vient doucement comme si l’on évoquait une femme aimée ou le village de son enfance. Les villes ne sont clairement pas l’atout principal du pays, mais Le Cap fait exception.
Si les Portugais sont les premiers à faire escale au Cap de Bonne-Espérance, ce sont les Hollandais qui s’y installent dès 1652. L’endroit est idéal pour le ravitaillement des navires en route vers les Indes. Arrivent ensuite les huguenots français en fuite, puis les Britanniques. Entretemps, le Cap accueille des marins malais, des Chinois, des Indiens… La ville qui en résulte est évidemment cosmopolite, plus encore que le reste de la nation « arc-en-ciel ». L’architecture, la gastronomie, les langues… sont tout en contrastes. Cape Town est belle et vivante (l’association de ces deux qualités semble malheureusement assez rare dans les villes sud-africaines !). Atout supplémentaire : la ville est assez sûre. Conséquence : elle grouille de touristes (et encore, nous sommes hors-saison…). Il y a les quais, animés et chics ; Long Street, la rue des bars ; Company’s Gardens, un joli parc où les écureuils viennent partager votre pique-nique ; Bo-Kaap, le quartier malais aux maisons colorées et à la cuisine délicieuse (mmh, le bobotie, délice de viande hachée-épicée-nappée d’une sauce aux œufs)…
- La péninsule du Cap : elle descend vers Cape Point et le Cap de Bonne-Espérance à proprement parler. Son relief est accidenté, formé de pics et de curieuses montagnes plates dont la plus impressionnante, bordant Cape Town, se nomme très justement « Table Mountain », la montagne de la Table. Nous y sommes montées sous le soleil (dénivelé : un peu plus de 1000m) pour nous retrouver au sommet prises dans un brouillard incroyable : aucune visibilité à 10m ! Pour la vue, on repassera… Et vu les conditions, on nous déconseille de redescendre à pied : va pour le téléphérique !
Le Cap de Bonne-Espérance, ou Cap des Tempêtes, est simplement magnifique. Et c’est un peu grisant de se sentir tout au bout de l’Afrique ! (à noter néanmoins que le véritable point de rencontre des océans Atlantique et Indien est un peu plus bas, au Cap des Aiguilles).
- Robben Island : « l’île aux phoques » est située à 12km du littoral. Dès 1525, l’endroit est destiné à accueillir les indésirables (prisonniers à l’époque, puis également les lépreux et les malades mentaux) ; curieuse idée que de faire une prison sur cette île si belle… Pendant l’apartheid, les opposants au régime y étaient gardés sous haute sécurité. Les opposants noirs uniquement ; les Blancs étaient prisonniers ailleurs : l’apartheid, toujours ! Les prisonniers cassent des cailloux pendant plusieurs heures par jour.
Un ancien détenu politique nous fait la visite de la prison, dont l’occupant le plus célèbre était Nelson Mandela. Ce dernier écrit en 2002 : « Aujourd’hui, quand je regarde Robben Island, j’y vois davantage un hommage à notre lutte et le symbole des qualités de l’esprit humain qu’un monument incarnant l’oppression et la tyrannie du régime de l’apartheid. Il est vrai que Robben Island fut autrefois un lieu de ténèbres, mais de ces ténèbres a jailli une merveilleuse lumière, si puissante qu’elle ne pouvait être confinée aux murs de la prison. »